Étape 30 — Etappe 30

Rheinfelden (D) — Kembs (F): 35km, via Basel // Bâle

ou: Du bar au bivouac
oder: Von der Bar ins Biwak

Le matin, je sors les vélos et découvre un rayon cassé chez Katia. Que faire ? J’appelle vite un réparateur à Rheinfelden : négatif, pas possible avant le lendemain. Franchement … L’autre dans le village voisin qui est sur notre route du jour n’est pas joignable par téléphone. Alors, tout ou rien, on y va. En pédalant, nous nous demandons si c’est la roue voilée qui avait posé le problème sur la route en descente il y a quelques jours … Possible. Avant d’arriver, nous devons passer un petit tunnel sous les rails de train. Et quand nous disons petit, ça veut surtout dire : étroit comme un vélo avec deux sacoches et pile une remorque, et tellement bas que les vélos ont failli ne pas passer (et nous non plus). Nous arrivons chez le monsieur qui sort de son magasin, répare le rayon en deux temps trois mouvements et nous souhaite un bon voyage. C’est ce que nous appelons un bon service.
Passage par Bâle. Sachez qu’il est interdit de traverser un passage piéton en roulant. C’est tout du moins ce que nous dit un monsieur suisse peu après nous avoir vus traverser ainsi. Il est certainement aussi interdit de garer les vélos en dehors des carrés de parking dessinés par terre, mais le carré est plein et nous avons tellement envie de nous payer une glace (qui était un frozen yoghurt) en Suisse que nous le faisons quand même. Sans suites.
Nous traversons la frontière paisiblement pour nous retrouver en France. Troisième pays aujourd’hui ! Nous passons plein de parcs de jeu (et nous nous demandons si un guide EuroVélo en famille qui recense les parcs de jeu existe …), longeons le canal de Huningue avant de nous engager dans la forêt de la Hardt où nous allons bivouaquer. Il y a certes des traces d’animaux par terre, mais nous nous mettons un peu à l’écart et tentons l’aventure, faisons une bonne soupe d’orties et lierre terrestre qui nous réchauffe, un petit feu (dans les règles de l’art, s’il vous plaît), montons les tentes et allons nous coucher.

Am Morgen entdecke ich an Katias Fahrrad einen Speichenbruch. Was nun? Schnell rufe ich einen Fahrradhändler in Rheinfelden an. Nichts zu machen, erst am nächsten Tag. Kaum zu glauben. Im Nachbarort gibt es noch einen, der auf dem heutigen Weg ist, jedoch beantwortet er den Anruf nichts. Dann heißt es alles oder nichts, wir fahren los. Während wir fahren, fragen wir uns, ob das eiernde Rad nicht für das Ins-Schleudern-Kommen des Hängers verantwortlich ist. Bevor wir ankommen, müssen wir durch einen kleinen Tunnel. Klein heißt da aber: schmal wie ein Fahrrad mit Seitentaschen und genau einem Hänger und so tief, dass die Fahrräder fast nicht durchpassen. Wir kommen bei dem Fahrradmann an. Er kommt schon aus seinem Laden, repariert die Speiche im Handumdrehen und wünscht uns eine gute Reise. Das nennen wir einen super Service.
Abstecher nach Basel. « Es ist verboten, in der Schweiz mit dem Velo über den Zebrastreifen zu fahren. » O-Ton eines Schweizers, der uns darüber aufklärt, da er uns gerade genau das hat machen sehen. Wahrscheinlich ist es auch verboten, die Fahrräder neben dem auf den Bürgersteig gemalten Kästchen zum Abstellen des Fahrrads abzustellen, aber das Kästchen ist voll und wir wollen ein Eis in der Schweiz (letztendlich ein Frozen Yoghurt), also machen wir es trotzdem. Ohne Folgen.
Wir überqueren die unscheinbare Grenze nach Frankreich. Das dritte Land heute! Wir kommen an vielen Spielplätzen vorbei (und fragen uns, ob es einen Führer für EuroVelo-Routen für Familien gibt, in der alle Spielplätze aufgezeichnet sind …), fahren den Hüninger Kanal entlang, bevor wir in den Hardter Wald fahren, wo wir unser Biwak aufschlagen werden. Wir finden zwar einige Tierspuren auf dem Boden, aber wagen es dennoch, machen eine leckere, uns wärmende Suppe, dazu ein kleines Feuer (ordnungsgemäß wie es sich gehört), stellen die Zelte auf und gehen schlafen.